
Salon Littérature : Les acteurs du livre congolais appelés à un sens libéral du métier
- tribune26infos
- 24 juin 2022
- 3 min de lecture

Plusieurs acteurs du livre congolais se sont rencontrés ce mercredi 22 juin 2022 pour parler de la littérature congolaise. Le thème principal était : « Littérature congolaise : défis et perspectives ». Les échanges ont eu lieu dans l'enceinte du Stade Albert du collège Boboto, dans la commune de la Gombe. Et ce, en présence des membres du ministère de la culture, arts et patrimoine congolais.
Plusieurs problèmes ont été évoqués au cours de ce salon littérature qui a réuni des écrivains, des éditeurs, des lecteurs, des associations Littéraires et des membres du ministère de la culture. Devant, ces différentes personnalités, Richard Ali, le président de Écrivains du Congo ASBL, a expliqué en long et en large les problèmes que rencontrent la littérature congolaise, notamment le non financement du gouvernement. Il a aussi évoqué le fait que toutes les grandes activités littéraires de la ville de Kinshasa et de l'intérieur soient toutes, sans exception, promues par des organismes étrangers et parfois par des structures congolaises privées. Pour Alfred Dibandi, coordonnateur de l'atelier pour le leadership, l'excellence et la formation (ALEF), le manque d'itinéraire ou d'un palmarès des écrivains congolais est un sérieux problème auquel il faut remédier. Revenant sur la question, le professeur Adrien Pani a affirmé que l'existence d'un palmarès des écrivains congolais servirait d'identité pour la littérature nationale. Et aussi, cela permettrait que le programme scolaire soit mis à jour afin que les élèves congolais étudient, non seulement, les anciens auteurs congolais mais aussi la nouvelle génération. À côté de la multiplicité des problèmes qui ont été cernés, les acteurs du livre congolais ont aussi proposé des solutions. L'écrivaine Elisabeth Mweya T'olande, a exhorté les amoureux et les passionnés des belles-lettres à amener le gouvernement à s'engager dans le secteur littéraire, en particulier et culturel en général. Une manière d'y parvenir est celui de se battre qu'à la tête de ce ministère puisse être placé un homme ou une femme de culture, car celui où celle là, saura faire de son mieux pour élever ce secteur. L'adoption d'une politique du livre, en particulier et de la culture en général n'a pas échappé à ces hommes de lettres qui se sont échangés devant des responsables du programme lecture pour tous du ministère de la culture, arts et patrimoine. La création du salon international du livre de Kinshasa, l'organisation d'un conseil national de la littérature, l'allocation des subventions à des structures ou le financement des prix et projets littéraires ne se sont pas vus être exclus des échanges. Présent à ces assises, l'écrivain Pépin Guillaume Manjolo a invité les acteurs du livre à ne pas attendre que le gouvernement puisse venir vers eux. Ils les invitent à un sens libéral du métier. Reconnaissant que l'émergence n'est pas promesse faite pour la RDC tant que la culture dans son ensemble et la littérature dans sa particularité sont mis de côté, Guillaume Manjolo a encouragé les écrivains à la création des lobbies afin d'être à la hauteur de faire pression sur les sponsors pour que cette couche culturelle congolaise vole des ses propres ailes comme la musique et d'autres. Soulignons ici que c'est dans le cadre de la foire de la culture que ce moment d'échange a eu lieu. Cette foire dénommée « Dis-moi Congo » est une organisation de la structure « Vivre le Congo ». Il s'inscrit dans le cadre de faire connaître le Congo et ses particularités aux congolais d'abord avant de le faire aux étrangers. C'est ce qui ressort de leur slogan qui stipule que pour bien aimer le Congo, il faut mieux le connaître. Cette foire ira du 23 au 30 Juin. Elle se tiendra dans l'enceinte du Stade Albert du collège Boboto, dans la commune de la Gombe. Plusieurs salons y sont prévus dont celui de la culture, la littérature, le sport, la politique et tant d'autres. OlK
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